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SOMMAIRE

Pages


Avant propos……………………………………………………….. 1


Introduction………………………………………………………… 2


1. Les différents types de riziculture………………………………. 2

1.1. La riziculture de submersion libre…………………………… 2


• Les potentialités……………………………………………………. 4

• Le foncier………………………………………………………….. 4

• Les aménagements………………………………………………… 4

• La préparation du sol……………………………………………… 6

• L’approvisionnement en semences………………………………... 6

• Les semis…………………………………………………………… 9

• Les irrigations et les vidanges……………………………………… 9

• L’apport d’éléments fertilisants……………………………………. 9

• Les adventices et leur contrôle……………………………………. 10

• Les maladies et leur contrôle……………………………………... 10

• La récolte, le battage, le vannage et l’emmagasinage…………….. 10

• La commercialisation……………………………………………... 11

• La diversification…………………………………………………. 11

• Les organisations paysannes……………………………….……… 11

• Les perspectives…………………………………………………… 12


1.2. La riziculture de submersion contrôlée ………………….…. 12

• Les potentialités………………………………………………….. 13

• Le foncier…………………………………………………………. 13

• Les aménagements……………………………………………….. 14

• La préparation du sol…………………………………………….. 18

• L’approvisionnement en semences……………………………….. 18

• Les semis……….………………………………………………… 18

• Les irrigations et les vidanges……………………………………. 19

• L’apport d’éléments fertilisants………………………………….. 19

• Les adventices et leur contrôle…………………………………… 20

• Les maladies et leur contrôle……………………………………. 20

• La récolte, le battage, le vannage et l’emmagasinage…………… 20

• La commercialisation……………………………………………. 21

• La diversification………………………………………………… 22

• Les principales contraintes……………………………………… 22


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• Les perspectives…………………………………………………. 22


1.3. La riziculture irriguée avec maîtrise totale de l’eau

(cas de l’Office du Niger)…………………………………… 22

• Les potentialités………………………………………………….... 23

• Le foncier…………………………………………………………. 23

• Les aménagements………………………………………………… 25

• Les organisations paysannes………………………………………. 32

• La gestion des infrastructures……………………………………... 33

• La gestion de l’eau………………………………………………… 33

• Les redevances…………………………………………………….. 36

• Le calendrier cultural……………………………………………… 36

• Les variétés………………………………………………………... 38

• Les adventices et leur contrôle……………………………..……… 39

• Les maladies et leur contrôle…………………………………….. 39

• La récolte, le battage, le vannage et l’emmagasinage……………. 39

• La commercialisation……………………………………….……. 39

• La diversification…………………………………………………. 40

• Les principales contraintes……………………………………….. 40

• Les perspectives………………………………………………….. 40


1.4. La riziculture de bas-fonds ……………………………………….. 41

• Les potentialités……………………………………………………. 41

• Le foncier…………………………………………………………. 42

• Les aménagements………………………………………………… 42

• La préparation du sol……………………………………………… 44

• Les variétés et l’approvisionnement en semences…………….…... 44

• Les semis…………………………………………………….……. 47

• Les irrigations et les vidanges………………………………….…. 47

• L’apport d’éléments fertilisants…………………………………… 47

• Les adventices et leur contrôle………………………………..….. 48

• Les maladies et leur contrôle………………………….………… . 48

• La récolte, le battage, le vannage et l’emmagasinage…….………. 48

• La commercialisation……………………………………….….…. 48

• La diversification…………………………………………………. 50

• Les principales contraintes……………………………………….. 50

• Les perspectives…………………………………………………... 50


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1.5. La riziculture dans les Périmètres Irrigués Villageois PPIV . 52

• Les potentialités………………………………………………….. 52

• Le foncier………………………………………………………… 52

• Les aménagements……………………………………………….. 53

• La préparation du sol……………………………………………. 53

• Types variétaux et approvisionnement en semences…………….. 53

• Les semis…………………………………………………………. 57

• Les irrigations et les vidanges (pompage)………………………... 57

• Les redevances……………………………………………………. 61

• L’apport d’éléments fertilisants………………………………….. 61

• Les adventices et leur contrôle…………………………………… 61

• Les maladies et leur contrôle…………………………………….. 62

• La récolte, le battage, le vannage et l’emmagasinage……………. 62

• La commercialisation……………………………………………. 62

• Les organisations paysannes……………………………………… 62

• La diversification………………………………………………….. 62

• Les principales contraintes recensées… …..……………………… 63

• Les perspectives…………………………………………………… 64


1.6. Autres formes de riziculture………………………………… 64


2. La production de semences de riz……………………………… 65


3. La recherche rizicole au Mali………………………………….. 66

• Les principaux résultats de la recherche rizicole………….. 67

• Principales contraintes de la recherche rizicole…………… 68


CONCLUSIONS………………………………………………………… 70


Références bibliographiques……………………………………… 73


Listes des personnes rencontrées…………………………………. 77


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AVANT PROPOS


L’étude ayant abouti à l’élaboration de ce document a été faite à la demande de

l’ODI (Overseas Development Institute) sous la responsabilité de l’Organisation Non

Gouvernementale (ONG) Malienne AFAR (Action pour la Formation et l’Auto-

Promotion Rurale).


L’objectif général de l’étude est de fournir un document qui présente assez bien la

situation de toutes les formes de riziculture au Mali. Un tel document s’avère très

utile lorsqu’on est appelé à définir des orientations stratégiques en matière de

politique de développement rural et rizicole en particulier.


Pour atteindre cet objectif général et en raison de la multiplicité des formes et des

zones de riziculture au Mali, nous avons adopté une démarche participative de tous

les intervenants du système de production rizicole dont les principaux sont : les

producteurs et les services d’encadrement. A cet effet, un atelier de deux jours a

regroupé des responsables de haut niveau des services d’encadrement ruraux publics,

parapublics et privés, et des riziculteurs pour faire le point des différents systèmes de

production rizicole dans leur zone d’intervention. Cet atelier a permis l’élaboration

d’un document cité an Annexe et qui constitue l’ossature du présent document. Après

l’atelier, une prise de contact sur les lieux de travail avec les principaux intervenants

du système de production rizicole a été organisée dans toutes les régions du Mali

(exceptée Kayes pour des difficultés de liaison) pour recueillir leurs avis et faire une

synthèse par rapport aux avis recueillis lors de l’atelier. Avec les producteurs, les

échanges ont été opérés soit par des interviews, soit par des enquêtes.


Après avoir dégager le potentiel rizicole du Mali, l’étude a permis de cibler les

principales contraintes au développement de la riziculture et de dégager les

perspectives dans un contexte d’intégration sous-régionale et même internationale.


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INTRODUCTION


Centre de diversification et de domestication de l’espèce africaine de riz cultivé (Oryza glaberima), le Mali a

une tradition rizicole multimillénaire (PORTERES 1950, GALAIS 1967). L’évolution récente de la riziculture

au Mali se caractérise par des taux d’accroissement des superficies de 3,4% et de la production de 10,8%

(COULIBALY 1994). En 1994 la production nationale atteignait 450 000 tonnes de paddy par an (FAO, 1994).

La production céréalière au Mali est estimée à 2,5 millions de tonnes par an (DNSI 1995), soit 278 kg par

personne et la consommation annuelle par tête d'habitant était estimée à 232 kg de céréales en 1995 (DNSI

1994). Le riz occupe la troisième place après le mil (0,9 millions de tonnes) et le sorgho (0,7 millions de tonnes)

avec 0,5 millions de tonne de paddy, soit 53 kg par personne (DNSI 1995). La moitié de la production rizicole

du pays vient de la région de Ségou. La région de Mopti en fournit 20% et la région de Sikasso 13%. L'analyse

de ces données indique que le Mali présente un surplus de céréales ; toutefois, on signale un déficit en riz paddy

est de 8,7 kg par personne par an pour une population de 8,8 millions (DNSI, 1994).

Le Mali est de loin le pays du Sahel qui dispose le plus de ressources en riziculture (eaux et sols). En effet, le

potentiel irrigable du Mali comprend près de 2,2 millions d’ha de terres dont plus de 1,8 millions d’ha dans la

seule vallée du fleuve Niger ; le fleuve Niger, troisième fleuve le plus long d’Afrique avec plus de 4 100 km

dont plus de 2 400 km au Mali et le fleuve Sénégal long de 1 400 km dont plus de 800 km au Mali (Figure 1 :

carte du Mali). Avec un taux d'exploitation de moins de 15% de son potentiel rizicultivable, le Mali

approvisionne déjà de nombreux marchés de l'Ouest Africain (Burkina, Mauritanie, Sénégal, Côte d'Ivoire, etc),

ce qui permet de penser qu'il pourrait être sans doute le grenier à riz de l’Afrique de l’Ouest.


1. LES DIFFÉRENTS TYPES DE RIZICULTURE


1.1. LA RIZICULTURE DE SUBMERSION LIBRE

La riziculture de submersion libre ou riziculture flottante (ou riziculture fluviale) est la forme la plus

ancienne des rizicultures pratiquées au Mali. En effet, la riziculture de submersion libre utilise

essentiellement des variétés de type Oryza glaberrima (riz africain), dont la culture remonte à plus de 1500

ans avant Jésus-Christ dans le Delta Central du fleuve Niger. On comprend dès lors, le passé de riziculteurs

chevronnés des populations de la vallée du fleuve Niger. C’est une forme extensive de culture, soumise aux

conditions naturelles et sans sécurité. La culture est pratiquée dans les dépressions inondées pendant 3 à 6

mois, le long du fleuve Niger dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao. Le riz est semé avec les

premières pluies, et sa croissance doit suivre la montée des eaux lors de la crue. L’irrégularité des pluies

surtout en début de saison et l’incertitude de la crue réduisent les chances de succès de cette pratique

de


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culture. Ainsi, le caractère aléatoire de la culture impose l’utilisation de variétés rustiques, à large

adaptabilité aux fluctuations et changement des conditions agro-éco-pédo-climatiques et un savoir-faire,

pouvant minimiser entre autres les risques climatiques.

L’importance du riz dans ces régions peut être illustrée par le cas de Gao, où le riz représente 55,53% des

emblavures totales en céréales et la production de riz représente 73% de la production totale de céréales, sur

lesquelles le riz de submersion libre couvre 61% de la production. En effet, en raison des sécheresses

cycliques de ces dix dernières années dans les trois régions, la seule possibilité de culture sans gros

investissements est la culture fluviale. La tradition de riziculteurs des populations pourrait expliquer sans

doute pourquoi, le riz est plus intégré dans les habitudes alimentaires et la consommation que les autres

céréales (sorgho et mil). On consomme à Gao 3 fois le riz par jour, et c’est à défaut de riz que les autres

céréales sont consommées.


• Les potentialités

Le système recèle cependant d'énormes potentialités dans toutes les régions : 150 000 ha à Mopti, plus de 300

000 ha à Tombouctou et plus de 200 000 ha à Gao. En raison du caractère aléatoire de la culture, on assiste de

plus en plus à l’utilisation de ces terres pour faire des cultures fourragères comme le « bourgou ». A Mopti par

exemple certaines terres de riziculture flottante sont aménagées pour recevoir du riz de submersion contrôlée ;

enfin, dans toutes les régions, de nombreuses surfaces sont aménagées en Petits Périmètres Irrigués Villageois

(PPIV), équipés de systèmes d’irrigation avec maîtrise de l’eau.


• Le foncier

La terre appartient à l'Etat. Toutefois, la gestion des terres est tacitement confiée aux chefs traditionnels et à

l’Administration locale. Le flou qui règne autour du problème foncier est responsable de nombreux conflits

familiaux souvent mortels et de l’absence d’entretien des dépressions soumises à une forte dégradation. Ainsi, à

Mopti, par exemple les problèmes fonciers sont encore régis par des dispositions issues de la DINA (le

"djoworo"), qui datent de l'époque de Sékou Amadou en 1820 et confèrent une prérogative du système pastorale

sur les systèmes de production agricole, forestier et même piscicole. Il n'en demeure pas moins qu'avec la

décentralisation, les communes rurales doivent jouer de plus en plus un rôle dans le système foncier. Les

blocages institutionnels doivent être levés pour assurer une sécurisation des producteurs qui seront tentés de faire

plus d'investissements sur les parcelles.


• Les aménagements

En fait dans la riziculture de submersion libre, il n’y a pas d’aménagements au sens strict du terme. La rizière est

alimentée en eau par le débordement des cours d’eau (Figure 2 : plaines de submersion libre à Haoussa Foulane

Gao), et elle est vidangée par le retrait de la crue du même cours d’eau. L’alimentation hydrique


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de la plante est ainsi assurée par les eaux de pluies au jeune âge, puis assurée par la crue et la décrue. Le

caractère aléatoire de la pluviométrie, des crues et décrues, augmente considérablement les risques d’échec de ce

type de riziculture. Pour limiter les dégâts de la crue, certains agriculteurs procèdent à la confection de digues

(Figure 3 : digue de protection submersible à Bara Gouthine Gao), d’ouvrage de prise d’eau (Figure 4 :

aménagement sommaire à Bara Gouthine) et diguettes submersibles. Les digues et diguettes sont souvent

détruites par les vagues, les rongeurs, et nécessitent une réfection annuelle pour jouer pleinement leur rôle.

Ainsi, la riziculture de submersion libre est essentiellement confrontée au problème d'alimentation hydrique de

la plante, lié à l’absence d’aménagements, aux régimes très irréguliers des pluies, des crues et des décrues. Ces

irrégularités s'expriment aussi bien en termes quantitatifs (total des pluies, niveaux des crues et des décrues)

qu'en termes qualitatifs (répartition des pluies dans le temps, date de démarrage des pluies, vitesse de la montée

et de la baisse des crues, date d'arrivée et de retrait de la crue). En effet, la culture du riz se fait en début de la

saison des pluies avec les premières pluies (très fluctuantes), et la croissance du riz est assurée par les crues dont

l'arrivée, le retrait et les rythmes de montée et de descente sont incontrôlés. Pour minimiser l’impact de

l’irrégularité des pluies et des crues, les rizières sont subdivisées en trois parties selon la hauteur de la lame

d'eau, en franges basses, moyennes et hautes dans toutes les zones présentées ; chaque frange recevant des

variétés adaptées. Le débat sur la typologie des franges à mis en exergue la nécessité d'harmonisation au sein des

structures de développement.


• La préparation du sol

Dès la décrue ou avant la prochaine crue, on procède à un labour avec pour objectif principal d’extirper les

rhizomes de riz sauvage (Oryza longistaminata) qui colonisent le sol. Le labour se fait généralement avec la

daba à la main et consiste en un grattage superficiel, et des fois en un labour léger à moyen. De nos jours,

l'utilisation de bœufs de labour poursuit son expansion.


• L’approvisionnement en semences

Les variétés cultivées sont surtout des riz africains (Oryza glaberrima), classées selon leur cycle en familles

variétales : cycle précoce jusqu'à 90 jours, cycle moyen de 90 à 120 jours, et cycle tardif de plus de 120 jours ;

respectivement appelées, variétés tétéra, kossa et mobéri selon les appellations Sonrhaï (Nord du Mali). Les

variétés traditionnelles sont photosensibles et souvent non dormantes permettant d'assurer deux récoltes sur des

parcelles appartenant à différentes franges d'eau. Les principaux défauts de ces variétés locales sont la sensibilité

à l'égrenage, la verse et la couleur rougeâtre du péricarpe du grain qui réduit sa valeur marchande

comparativement aux variétés sativa dont le grain est blanc. Par contre, elles sont rustiques, adaptées aux

conditions éco-pédo-climatiques et présentent des caractéristiques organo-leptiques de grain et culinaires

appréciées des consommateurs. Des programmes d'amélioration génétique par mutagenèse


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ont été conduits au CRRA (Centre Régional de Recherche Agronomique) de Mopti et à Gao par l'Organisation

Non Gouvernementale (ONG) ACAS (Association des Conseillers Agricoles du Sahel) en vue de corriger les

défauts majeurs des variétés glaberrima. Ainsi, de nouvelles variétés améliorées pour l'égrenage et la

couleur du péricarpe ont été obtenues, mais elles ne sont pas encore vulgaris

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